3 Broderie. Broder ça me semble ĂȘtre une activitĂ© tellement relaxante! Je m’imagine en train d’en faire lors d’une journĂ©e pluvieuse, entourĂ©e de chandelles et avec l’album d’Half Moon Run dans mes oreilles. J’ai l’impression que ça peut aussi ĂȘtre un bon passe-temps pour les moments oĂč l’on est plus stressĂ©, car ça nous permet de nous Travailde mĂ©moire et hommage envers ceux qui sont tombĂ©s, Un matin de ce printemps-lĂ  revient sur les annĂ©es sombres qu’a connues le Pays du matin calme sous le joug de Park Chung-hee de 1962 Ă  1979. Si Park Kun-woong raconte mĂ©ticuleusement cette affaire et son contexte de façon prĂ©cise, son propos ne s’arrĂȘte pas lĂ . 2jours que le printemps a pointĂ© son nez et 3 nouvelles fragrances qui viennent de rentrer dans ma salle de bains. Ce n’est pas rien aprĂšs des mois de disette oĂč j’ai bien cru que je ne pourrais jamais plus porter de parfum (mais oui, rappelez-vous je fais de graves rĂ©actions allergiques Ă  l’alcool qui ressemblent un peu Ă  un oedeme de Quincke: je Vay Nhanh Fast Money. Au printemps, l'arrivĂ©e des beaux jours s'accompagne aussi de beaux livres. Pour occuper les longues journĂ©es confinĂ©es ensoleillĂ©es en attendant la rĂ©ouverture des lieux culturels, Connaissance des Arts a sĂ©lectionnĂ© pour vous 10 livres Ă  savourer depuis votre canapĂ©. Selon une nouvelle Ă©tude Ipsos, les Français ont Ă©tĂ© moins nombreux Ă  lire en 2020. En 2021, inversons la tendance en faisant le plein de culture et de lecture Ă  domicile. En attendant la rĂ©ouverture des musĂ©es, centres d’art, galeries et expositions, et si vous enrichissiez votre bibliothĂšque de nouveautĂ©s livresques ? Connaissance des Arts a sĂ©lectionnĂ© pour vous 10 ouvrages Ă  savourer durant les journĂ©es ensoleillĂ©es printaniĂšres de couvre-feu. RedĂ©couvrez l’histoire des peintres impressionnistes, plongez dans les Contes de Jean de La Fontaine illustrĂ©s par Fragonard et faites le tour d’horizon des peintres nordiques au XIXe siĂšcle. À vos marque-pages, prĂȘts
 lisez ! 1. Un tour du monde avec JR Qu’importe la limitation des rassemblements Ă  six personnes maximum, JR vous emmĂšne Ă  la rencontre de 100 hommes et femmes, ayant de 1 Ă  100 ans, venus des quatre coins du monde dans son dernier livre Quel Ăąge as-tu ?. À destination des enfants, cet ouvrage s’appuie sur les photographies rĂ©alisĂ©es dans le cadre de son projet d’art participatif Inside Out qui, depuis 2011, a fait fleurir sur les murs des villes de 140 pays, jusqu’au PĂŽle Nord, des portraits en noir et blanc. Souhaitant changer le monde », JR a ainsi indirectement accompagnĂ© bon nombre de luttes et de rĂ©sistances, comme les printemps arabes ou le mouvement prodĂ©mocratie russe, qui se sont servis de ce projet pour faire apparaĂźtre les oubliĂ©s de leurs sociĂ©tĂ©s au grand jour. Dans Quel Ăąge as-tu ?, l’artiste poursuit sa dĂ©marche et entreprend de connecter les enfants et les adultes du monde entier tout en cĂ©lĂ©brant la diversitĂ© des cultures, des histoires personnelles et des visages. En un bref paragraphe prĂ©sentant chaque personne, son histoire et ce qui la rend heureuse, JR offre des rencontres inĂ©dites, chaleureuses et pleines de compassion, rendues encore plus nĂ©cessaires en ces temps de crise sanitaire. Quel Ăąge as-tu ?, par JR, Ă©ditions Phaidon, 107 pp., 19,95 € 2. Tout Duchamp-Villon Dans la famille Duchamp, on connaĂźt bien Marcel, l’inventeur des ready-mades, Jacques Villon, le peintre, mais on oublie souvent leur sƓur Suzanne Duchamp-Crotti et leur frĂšre Raymond Duchamp-Villon 1876-1918, auquel ce catalogue raisonnĂ© est consacrĂ©. Les 138 sculptures qu’il a rĂ©alisĂ©es sont ici regroupĂ©es en ensembles cohĂ©rents mĂȘlant dessins, maquettes et tirages en diffĂ©rents matĂ©riaux. On retrouve bien sĂ»r ses premiĂšres figures dans l’esprit de Rodin mais aussi la genĂšse de sa Maison cubiste de 1912 et de son Cheval majeur de 1914, symbole de mouvement dont Marcel Duchamp accentue le dynamisme en le plaçant sur un socle rotatif lors de sa prĂ©sentation Ă  la galerie Louis CarrĂ© plus de cinquante ans aprĂšs la mort de son frĂšre. Catalogue raisonnĂ© de Raymond Duchamp-Villon, sous la direction de Patrick Jullien en collaboration avec Assia Quesnel, Skira, 560 pp., 199 € 3. Vivre l’impressionnisme en direct Qui n’a jamais rĂȘvĂ© d’accompagner Toulouse-Lautrec au Moulin Rouge ou Monet Ă  Giverny ? Raconter l’histoire de l’impressionnisme au plus prĂšs des peintres qui ont formĂ© ce mouvement, voilĂ  le pari de ValĂ©rie Mettais dans son Histoire vivante de l’impressionnisme. Quoi de plus naturel pour raconter un courant de peinture qui refusait toute catĂ©gorisation et prĂŽnait l’indĂ©pendance de ses membres ? L’historienne de l’art nous propose ainsi de suivre, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, les vies mouvementĂ©es, parsemĂ©es d’échecs, de dĂ©bats et de voyages, de Van Gogh, Manet, Seurat ou Morisot, en se fondant, entre autres, sur leurs correspondances Ă©crites. Loin des chronologies habituelles, ValĂ©rie Mettais commence son histoire des impressionnistes en 1863, alors que Manet scandalise tout Paris en prĂ©sentant le DĂ©jeuner sur l’herbe et se termine en 1905, lorsque la gĂ©nĂ©ration fauve s’affirme, en choquant tout autant leur monde. Servi par une iconographie riche et trĂšs variĂ©e, Histoire vivante de l’impressionnisme replace les Ɠuvres dans un contexte historique Ă  la fois macroscopique – les transformations liĂ©es Ă  la Seconde RĂ©volution industrielle – et microscopique, dans la vie personnelle de chaque artiste et dans ses relations avec les autres impressionnistes. L’ouvrage est finalement impressionniste lui-mĂȘme, puisqu’il acquiert sa cohĂ©rence globale dans la juxtaposition des petites touches que sont les fragments de vie d’artistes que l’autrice rĂ©vĂšle petit Ă  petit. Histoire vivante de l’impressionnisme, par ValĂ©rie Mettais, Ă©ditions Hazan, 191 pp., 29,95 € 4. Fassianos face Ă  Navarre De 1966, date de leur premiĂšre rencontre, Ă  1993, date de la publication de Pour dans peu », l’écrivain et poĂšte Yves Navarre 1940-1994 est face au peintre Alekos Fassianos nĂ© en 1935. Ce face Ă  face est multiforme car Navarre est Ă©galement peintre et Fassianos illustrateur de ses textes. Ce travail Ă  quatre mains dĂ©bute en 1972 avec une petite Ă©dition Ă  trois cents exemplaires, puis Fassianos fait la couverture du roman Portrait de Julien devant la fenĂȘtre avec deux hommes bleus et Navarre prĂ©face le catalogue de gravures de son ami grec. Et ainsi de suite, comme le rappelle ici Philippe Leconte, un texte de Navarre illustrant un dessin de Fassianos ou l’inverse ». Au grĂ© des pages narrant cette collaboration, on suit le mariage des mots et des images. Pour Poudre d’or, par exemple, le peintre imagine deux personnages Ă  une fenĂȘtre face Ă  une foule de profils. Pour Le Fauteuil 163 », il croque le geste nerveux de l’acteur devant son miroir avant une reprĂ©sentation, suivant Ă  la lettre les prĂ©cisions de Navarre. L’ouvrage est complĂ©tĂ© par un ensemble d’Ɠuvres de Alekos Fassianos, des peintures des annĂ©es 1960 aux plĂątres les plus rĂ©cents. Une exposition est annoncĂ©e Ă  la galerie ElysĂ©e-Saint HonorĂ© cette annĂ©e. On attend avec impatience la confrontation sur les cimaises des textes de l’un et des Ɠuvres de l’autre. Ce rendez-vous pourrait-il dĂ©boucher ensuite sur une grande rĂ©trospective de l’artiste grec, formĂ© Ă  la lithographie aux Beaux-Arts de Paris, publiĂ© par la Revue parlĂ©e du Centre Pompidou en 1983 et exposĂ© en France dans de nombreuses galeries, chez Paul Faccheti, Alexandre Iolas tout comme Ă  la galerie Beaubourg ? TrĂšs populaire en GrĂšce, Fassianos mĂ©rite cette reconnaissance en France. Yves Navarre rencontre Alekos Fassianos, par Philippe Leconte, H&O Ă©ditions, 136 pp., 16 € 5. La Fontaine par Fragonard Ce sont dans les annĂ©es 1770 que Jean-HonorĂ© Fragonard 1732-1806 entreprend d’illustrer les Contes et Nouvelles en vers de Jean de La Fontaine 1621-1695, Ă©crits simultanĂ©ment aux Fables, entre 1660 et 1693. Pour le 400e anniversaire du cĂ©lĂšbre poĂšte, les Ă©ditions Diane de Selliers reproduisent intĂ©gralement les 57 dessins rehaussĂ©s d’un lavis de bistre conservĂ©s au Petit Palais depuis 1934 et 15 tableaux en couleurs du peintre du XVIIIe siĂšcle pour sublimer le manuscrit original de La Fontaine. Qui pense finement et s’exprime avec grĂące / Fait tout passer car tout passe », Ă©crit le poĂšte face aux critiques. L’occasion idĂ©ale pour redĂ©couvrir une Ɠuvre majeure de la littĂ©rature française qui met en vers les tours et dĂ©tours de l’amour, devenue par la suite une importante source d’inspiration de la culture galante sous la RĂ©gence puis sous Louis XV, dans laquelle puise Fragonard. Les Contes de Jean de La Fontaine illustrĂ©s par Jean-HonorĂ© Fragonard, Ă©ditions Diane de Selliers, 352 pp., 49 € 6. Retour vers l’Égypte ancienne Je cherche Ă  traduire par le dessin ce que les archĂ©ologues pensent avoir dĂ©couvert. 
 Mes villes sont, d’une certaine maniĂšre, entiĂšres », voire oppressantes. Je ne laisse guĂšre de place Ă  l’incertitude, Ă  la fantaisie, Ă  l’imagination. Pas de romantisme des ruines ! », explique l’architecte Jean-Claude Golvin, ancien membre du Bureau d’architecture antique et ancien directeur du Centre franco-Ă©gyptien de Karnak, qui a assistĂ© Ă  de nombreuses fouilles. À travers des aquarelles restituant les sites archĂ©ologiques, Voyage en Égypte ancienne invite le lecteur Ă  parcourir le Nil, d’Abou Simbel Ă  Alexandrie, des premiers pharaons jusqu’à la fin de l’Empire romain. Le temps d’une lecture, devenez HĂ©rodote et plongez dans l’histoire de la civilisation pharaonique. En faisant dialoguer textes anciens et dĂ©couvertes archĂ©ologiques, l’auteur propose une sĂ©lection de 60 aquarelles reprĂ©sentant des sites classiques ThĂšbes, Giza et certains moins connus Tell el-Amarna, Tanis, pour le plus grand plaisir des amateurs d’Égypte ancienne. Voyage en Égypte ancienne, aquarelle de Jean-Claude Golvin, textes d’Aude Gros de Beler, Ă©ditions Errance, 208 pp., 29 € 7. Conservation et crĂ©ation au Mobilier national Le Mobilier national, anciennement Garde-Meuble royal et Mobilier impérial, conserve, restaure et entretient 130 000 pièces objets mobiliers et Ɠuvres textiles, datant de la fin du Moyen Âge à nos jours, destinées aux édifices publics, en France et à l’étranger. Trois cents artisans d’art y travaillent. Le lieu joue également un rôle dans la création contemporaine et la promotion des métiers d’art. Principalement composé d’ingénieuses pages à rabats sur papier cartonné, l’ouvrage présente les métiers d’art la tapisserie de haute et basse lice, les tapis, la dentelle
, les lieux les Gobelins, l’ARC
, les savoir-faire donner de l’éclat au métal, travailler le bois qui font le prestige du Mobilier national. Photographies, textes didactiques Marie-Hélène Bersani est directrice production créations textiles au Mobilier national, Thierry Sarmant, directeur des collections offrent une belle entrée en ma- tière pour découvrir la vitalité de cette institution. Les MĂ©tiers d’art du Mobilier national, par Marie-Hélène Bersani et Thierry Sarmant, Ă©ditions Gallimard, 76 pp., 14,50 € 8. La peinture qui venait du froid De la rĂ©cente exposition L’Âge d’or de la peinture danoise », au Petit Palais Ă  Paris, Ă  celle dĂ©diĂ©e ce printemps Ă  Peder Severin KrĂžyer au musĂ©e Marmottan Monet, la peinture danoise a le vent en poupe. Ce trĂšs beau livre prolonge le plaisir, en ouvrant le champ d’exploration aux Ă©coles finlandaise, islandaise, norvĂ©gienne et suĂ©doise, entre 1800 et 1920. AprĂšs une introduction gĂ©nĂ©rale qui explique comment les artistes se sont tour Ă  tour inspirĂ©s et affranchis des courants europĂ©ens de leur Ă©poque l’acadĂ©misme, l’impressionnisme, le symbolisme
, l’auteur procĂšde par chapitres monographiques et selon un ordre chronologique, de Nicolai Abraham Abildgaard Ă  Anders Zorn, en passant par EugĂšne Jansson, Edvard Munch, August Strindberg ou Ellen Thesleff. Entre tableaux d’atmosphĂšres et observation minutieuse des beautĂ©s de la nature, ce panorama trĂšs complet est riche en dĂ©couvertes et en surprises. Saviez-vous, par exemple, que Camille Pissarro n’était pas de nationalitĂ© française, mais danoise ? Et qu’avant de devenir l’une des grandes figures de l’impressionnisme, il avait peint, au dĂ©but des annĂ©es 1850, de somptueux paysages Ă  Saint-Thomas Antilles danoises et au Venezuela ? La Peinture nordique et ses maĂźtres modernes, 1800-1920, par Frank Claustrat, Ă©ditions Le Faune, 192 pp., 35 € 9. De la belle ouvrage Parti à la rencontre de 28 artisans installés à Strasbourg, le photographe Simon Woolf qui arpente cette ville depuis 2014 a réalisé dix-neuf portraits, du typographe au relieur, de la bijoutière à la plumassière, du luthier au cordonnier ou au tailleur de pierre. L’ouvrage compile des portraits de femmes et d’hommes donc, l’artisan face à la matière, mais il offre plus encore. L’application et la minutie des gestes, les outils, indispensables alliés de ces savoir-faire, les objets qui en découlent, sans oublier l’atmosphère de l’atelier deviennent les sujets de ces photographies très soignées, avec un travail sur la lumière magnifique. Pour Simon Woolf, ses clichés, avec l’aide et la confiance de ces femmes et de ces hommes, [
] donnent à voir des gestes ancestraux, des visages et un outillage, dans leur contexte, et dans notre temps ». Les MĂ©tiers d’art. ItinĂ©raires photographiques d’atelier en atelier, photographies et texte de Simon Woolf, Éditions Astrid Franchet, 156 pp., 35 € 10. Entre verre et lumiĂšre Le vitrail n’existe que dans la rencontre entre le lieu, le créateur et l’artisan. » En six générations, les Ateliers Duchemin ont construit une histoire incroyable. La raconter c’est également évoquer celle du vitrail en France et celui de sa métamorphose permanente par la lumière, selon le lieu, les saisons, les heures du jour
 Les Ateliers Duchemin, présidé par Dominique Duchemin, son époux Gilles Rousvoal et leurs deux filles Marie et Charlotte, se consacrent à l’art méticuleux et complexe du vitrail et perpétuent une tradition existant depuis le XIXe siècle. Ce petit ouvrage, paru aux éditions Ateliers d’art de France, nous plonge dans leur histoire familiale, commencée en 1896 par Frédéric Duchemin, puis dans leurs ateliers situés au sud de Paris, une sorte d’antre magique en dehors du temps », ainsi qu’au cƓur de leur projet de restauration et de leur création. Élégamment accompagnée par les photos de Nicolas Héron, l’Ɠuvre des Ateliers Duchemin s’inscrit ainsi dans la durée. Les Ateliers Duchemin. Théùtre de la mĂ©tamorphose, par Véronique David, Ă©ditions Ateliers d’art de France, 112 pp.,18 € C orĂ©e du Sud, 1975. Le rĂ©gime du dictateur Park Chung-hee impose une nouvelle constitution afin d’asseoir son pouvoir. Redoutant des dĂ©bordements, une opĂ©ration de diversion est organisĂ©e par les services secrets. Huit citoyens choisis au hasard sont arrĂȘtĂ©s et condamnĂ©s Ă  mort aprĂšs une parodie de justice. ChoquĂ©e et rĂ©vulsĂ©e, mais totalement verrouillĂ©e, la sociĂ©tĂ© civile ne peut pas empĂȘcher les exĂ©cutions. Plus de vint-cinq aprĂšs, une commission d’enquĂȘte statuera sur l’affaire et rĂ©vĂ©lera la terrifiante supercherie. Les malheureux seront dĂ©douanĂ©s et rĂ©habilitĂ©s. Travail de mĂ©moire et hommage envers ceux qui sont tombĂ©s, Un matin de ce printemps-lĂ  revient sur les annĂ©es sombres qu’a connues le Pays du matin calme sous le joug de Park Chung-hee de 1962 Ă  1979. Si Park Kun-woong raconte mĂ©ticuleusement cette affaire et son contexte de façon prĂ©cise, son propos ne s’arrĂȘte pas lĂ . En effet, il va bien plus loin que le simple cĂŽtĂ© officiel et purement historique. Son regard se concentre tout particuliĂšrement sur les victimes au sens large et laisse la parole aux familles des disparus. Huit fois de suite, le mĂȘme rĂ©cit glaçant se rĂ©pĂšte. Un mari ou un pĂšre aimĂ© qui, un beau jour, ne revient pas de sa journĂ©e. Aucune information n’est donnĂ©e. Puis, des perquisitions Ă  rĂ©pĂ©tition et une annonce monsieur Untel, soupçonnĂ© d’espionnage pour le Nord l’excuse habituelle dans ce pays dĂ©chirĂ© en deux, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par les services de sĂ©curitĂ©. Un procĂšs Ă  huis clĂŽs s’ensuit et, aprĂšs, un premier appel et un deuxiĂšme qui confirment la peine capitale. Dans la foulĂ©e, c’est l’exĂ©cution. Les corps rĂ©cupĂ©rĂ©s pour des funĂ©railles Ă  la va-vite montrent des stigmates confirmant les pires tortures. Plus tragique encore, le calvaire des femmes et des enfants ne fait que commencer. HarcelĂ©s sans cesse par la police, mis au ban de la sociĂ©tĂ© – ĂȘtre cataloguĂ© Rouge» ne pardonne pas en ces temps de Guerre froide -, les humiliations et les privations vont durer des mois et des annĂ©es pour les proches. La mĂ©canique de la peur et la rĂ©pression aveugle d’un gouvernement tout puissant se montrent au-delĂ  de l'imagination. Sobre et retenue, la narration est Ă©galement directe. Kun-woong fait preuve de dĂ©licatesse envers ses protagonistes, mais il n’oublie rien et le moindre dĂ©tail – du plus trivial au plus horrible – est relevĂ©. Lecture grave, mais ĂŽ combien importante, Un matin de ce printemps-lĂ  met de l’avant un moment important et rĂ©vĂ©lateur de l’Histoire rĂ©cente de la CorĂ©e du Sud. Pour le lecteur occidental peu au fait de ce sujet, l’album offre aussi une parfaite dĂ©monstration des mĂ©canismes utilisĂ©s par les rĂ©gimes totalitaires afin de contrĂŽler les populations. Par A. Perroud Les boissons, alcoolisĂ©es ou non, sont la solution idĂ©ale pour se mettre de bonne humeur. Faciles Ă  prĂ©parer, on peut y intĂ©grer toutes sortes d'ingrĂ©dients, ce qui permet de laisser libre cours Ă  son imagination, en inventant par exemple, une recette Ă  son image. En plein mois d’avril, on opte pour des fruits de saison, plus respectueux de l’environnement, Ă  savoir, les kiwis, les pommes, les citrons, ou encore les pamplemousses. Le duo en or fraise-rhubarbe, fonctionne lui aussi Ă  tous les coups, tant au niveau de leurs goĂ»ts complĂ©mentaires, que de leurs couleurs. En effet, l’esthĂ©tique est une notion Ă  ne pas nĂ©gliger en mixologie. On peut enjoliver ses carafes ou verres, de fleurs printaniĂšres comestibles, d’herbes et de plantes pour une touche de fraĂźcheur, ou encore de la classique tranche de ingrĂ©dients pour mes boissons de printemps ?CĂŽtĂ© ingrĂ©dients, beaucoup utilisent de l’eau pĂ©tillante, des jus de fruits et/ou de lĂ©gumes maison, ou du sirop. Pensez Ă  faire vos choix en fonction de vos envies bien sĂ»r, mais aussi en cohĂ©rence avec l’esthĂ©tique recherchĂ©e. Pour un effet plus festif, on ajoute Ă  sa boisson quelques gouttes de son alcool favori, Ă  consommer toujours avec modĂ©ration. En plus d’ĂȘtre sĂ»re qu’elle sera Ă  votre goĂ»t, crĂ©er sa propre boisson donne des rĂ©sultats souvent trĂšs photogĂ©niques. La preuve en images !

un temps de printemps bon pour l imagination